mardi 28 septembre 2010

Orbital

ORBITAL par Runberg et Pellé, chez Dupuis

3 Tomes parus
Tome 4 à paraître le 1er octobre 2010

Année 2278 du calendrier terrien. Bien que la confédération regroupe exactement 781 races différentes, l'être humain n'en fait toujours pas partie. Lors du dernier meeting avant l'un des referendum le plus important de l'histoire terrestre, une bombe explose, mettant fin aux derniers espoirs confédérés. Parmi les illustres victimes, le couple de diplomates Swany, disparus alors que leurs enfants les observaient de loin, à l'abri, en secret...

Les années ont passées, et tout semble loin désormais pour Caleb Swany, qui s'apprête à devenir le premier représentant humain à l'ODI, l'Office Diplomatique Intermondiale. Chargés de rétablir la paix et l'ordre par des voies diplomatiques, ses agents sont organisés en binômes. Celui de Caleb est lui aussi le premier représentant de sa race, un Sandjarr, peuple décimé par les Terriens il y a tout juste 15 ans. Face au racisme et aux "isolationnistes", cette association aura l'effet d'un ultime symbole d'espoir... ou d'une bombe à retardement.

Orbital est une de ces séries qui assurent actuellement la survie d'un genre trop peu représenté en BD, la science-fiction. Il faut bien le reconnaître, si celle-ci a connu ses heures de gloires il y a quelques années, aujourd'hui, les très bonnes séries de SF se comptent sur les doigts de la main.

Dans ce domaine, il y en a pourtant pour tous les gouts. D'un côté la SF "old school", froide, philosophique voire quelque peu barrée comme La Saison de la couloeuvre. D'un autre la SF cérébrale, mêlant à merveille politique et combats spatiaux comme Universal War I. Et puis loin de tout ça, il y a Orbital, jouant dans une autre cour, qui semble moins ambitieuse. Et pourtant...

Avec Orbital donc, on est dans ce qui semble à première vue de l'action pure, relayée sous forme de simples missions de maintien de l'ordre, fonctionnant à chaque fois sur deux tomes. De ce côté là, cela fonctionne d'ailleurs à merveille, avec beaucoup de dynamisme. Mais voilà, Orbital ne se contente pas de cela. A cette action rythmée vont s'ajouter un univers riche, original et cohérent, des personnages fouillés et intéressants, et des relations politiques complexes.

En somme, on est ici un peu dans une fusion parfaite entre action et réflexion. Tout l'art de se détendre en avançant dans une histoire qui se découvre à chaque page beaucoup plus riche et complexe qu'elle n'en avait l'air... Un peu à l'image de ces deux premières missions qui commencent comme de simples conflits au sujet de contrôle de matière première et qui finissent en d'ambitieux complots politiques...

Et pour couronner le tout, un aspect graphique d'une rare qualité. Des décors époustouflants, bourrés de détails, qui contrastent d'ailleurs avec un aspect parfois "simpliste" des personnages... Mais ce décalage ne fait que servir au mieux ce dynamisme dont je parlais déjà auparavant. Ne se contentant pas d'un simple esthétisme, au risque d'obtenir un ensemble figé, inerte, sans vie... Orbital est bien loin de tout ça.






Partant d'éléments simples, Orbital évolue progressivement vers une histoire riche et complexe sans jamais perdre ce qui fait sa force : son dynamisme. Avec ses missions fonctionnant en diptyque, Orbital est assurément aujourd'hui une série qui siège déjà, et qui siègera encore longtemps au panthéon des BD de Science-Fiction !

Corentin

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